Le deuxième jour du cours de maintenance à Bristol commence bien: Bristol a droit à une pluie battante et des vents sifflants font en sorte que Charles fait son entrée à l'usine bien trempé. Au programme: la haute couture ou comment réparer son ballon soi-même. Nos couturières on fait en sorte que les différentes étapes deviennent de plus en plus difficiles. Si au début on se contentait de coudre deux morceaux de tissu ensemble, il fallait ensuite greffer un panneau rectangulaire sur un trou plus ou moins de même taille. Et pas n'importe comment - aucun bord ne devait rester visible, le tissu devait rester plat etc. etc. A ce moment, Charles se disait déjà que la machine à coudre allait bien trop vite. Finalement l'épreuve décisive: Greffer un morceau de tissu rond sur une autre morceau de tissu... Eh ben, il n'avait pas fière allure, Charles! La machine à coudre restait indomptable!

Heureusement, durant l'après-midi (ensoleillé) il avait la chance de se rattraper en faisant des noeuds corrects. Eh oui, cette partie de la journée était vouée à l'inspection d'enveloppes et au raccordement de parachutes. Un parachute, cela vous donne pas mal de cordes à l'intérieur du ballon et presqu'autant de noeuds. A la fin, tout le monde réussissait le tour de main. Tiens, à propos de monde: Charles n'est bien évidemment pas le seul à suivre le cour chez Cameron Balloons. Il y a une équipe de la Tanzanie, un pilote néerlandais qui vole en Indonésie, un Israélien, des Ukrainiens, des Lettons, un pilote du Brézil... et deux Belges. Les participants volent presque tous sur de gros ballons pour transporter des touristes en safari dans des pays sans infrastructure aéronautique adaptée aux montgolfières. Alors forcément, il faut apprendre à faire tout soi-même.